jeudi 31 août 2017

Petite fable dans le style de La Fontaine



                                            Par un beau jour d’été, une jolie sylphide
Promenait son minois sur la mousse humide
Un gros porc, lui, promenait son bide.
Vous, vous pensez déjà à une histoire sordide.

Mais en réalité voici ce qu’il advint.
Effrayée, l’ingénue en voulut au destin
De lui faire rencontrer un être si vilain
Et tout contre son cœur serra son sac à main.

« -Dégage mon chemin, vil animal lubrique
Je vois dans ton regard des idées sataniques. »
« -Mais non ma toute mignonne, surtout pas de panique
Je suis un porc gentil, ne me faites pas la nique. »

En se bouchant le nez et en le bousculant
Elle s’enfuit vite et loin en courant et hurlant
Laissant là le porc triste avec son cœur souffrant,
Son âme blessée entre  des bras ballants.

Elle ne vit pas le loup qui était à ses trousses.
Le bas du corps en rut et la gueule pleine de mousse
Il se voyait déjà croquant la jeune frimousse.
C’était sans compter sur notre porc et sa frousse.

Sa frousse certes mais son courage aussi
Car, voulant la défendre, il fut vite occis
Par la bête méchante qui le laissa sans vie
Et oublia la belle dès l’estomac rempli.

A construire une leçon servira ce malheur.
Je m’en viens vous la dire. Vous la saurez sur l’heure.
Ouvrez bien vos oreilles surtout n’ayez pas peur :
« La beauté de la peau n’égale pas celle du cœur »

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