tu entres à Salazie le
cirque vert t’absorbe
tu rampes au raz de la
toison verte omniprésente
elle t’accueille elle
t’attendait humide et tiède
sur les falaises
verticales au sommet des pics à fond de ravine
les daturas sonnent à
ton passage leurs cornets d’un parfum mortel
si doux jaune blanc rose
violet versicolore
les bosquets de bambous
explosent çà et là
en chapeaux de Gilles de
carnaval
la forêt dans son
innocence primordiale
ose tous les délires
toutes les chimères tous les accouplements
tu t’égares tu te perds
tu t’oublies
tu es revenu là d’où tu
n’aurais jamais dû partir
soudain dans ce
chambouli maternel
où la terre est une mer
figée dans la tempête
tu t’es retrouvé
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